Ody talk:Chap. 1 : Différence entre versions
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Petra se replonge dans la vie réelle . Elle a rempli son rôle de femme d’affaires, remplaçant dignement Koulis Boulin, son mari, mystérieusement absent depuis vingt ans. | Petra se replonge dans la vie réelle . Elle a rempli son rôle de femme d’affaires, remplaçant dignement Koulis Boulin, son mari, mystérieusement absent depuis vingt ans. | ||
J’ai remplacé "maîtresse de maison" par "femme d’affaires" car le contexte veut qu’elle joue ce rôle. J’ai aussi explicité l’absence de Koulis (nous sommes au chap. 1, ce doit être dit clairement). | J’ai remplacé "maîtresse de maison" par "femme d’affaires" car le contexte veut qu’elle joue ce rôle. J’ai aussi explicité l’absence de Koulis (nous sommes au chap. 1, ce doit être dit clairement). | ||
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Sara sa servante, sa confidente a pris soin d’elle. Petra se rapproche de la balustrade. Elle voudrait voir son fils Telmo auprès d’elle. | Sara sa servante, sa confidente a pris soin d’elle. Petra se rapproche de la balustrade. Elle voudrait voir son fils Telmo auprès d’elle. |
Version du 25 octobre 2024 à 14:22
Sur les hauteurs de Vathy, à Ithaque, une immense villa bordée de pins et de cyprès, avec vue sur la mer. La maison contemporaine est peinte en blanc et donne sur une large terrasse en bois de teck avec une piscine à débordement, dont les eaux d’un bleu turquoise semblent se déverser dans la mer. Des colonnes antiques parfaitement restaurées, entrelacées de rosiers grimpants ceignent la terrasse. Les jardins sont ponctués d’oliviers et de figuiers, puis la pinède en contrebas s’étale jusqu’à la mer. On peut s’y rendre par un escalier en pierre de taille, ceinturé de bancs judicieusement installés pour profiter du paysage, avant de rejoindre le débarcadère. Le soir, des luminaires allumés sur toute la longueur du chemin conduisent les invités arrivés par la mer vers la maison. La résidence de l’armateur Koulis est une des plus belles de l’île, et pour rien au monde, on ne manquerait les soirées organisées par Petra, son épouse, bien qu’à contrecœur mais les affaires obligent. ci-dessus : dernière proposition ajoutée afin d’expliquer qu’elle ne met pas dehors tous ces intrus. À l’intérieur de la villa, la fraîcheur est maintenue grâce à la climatisation, quelle que soit la température extérieure. Le sol de marbre blanc, veiné de rose et de gris, est recouvert de luxueux tapis. Les réceptions ont lieu dans un vaste salon d’apparat meublé de canapés profonds aux couleurs vives. Tableaux de maîtres, sculptures et grands vases garnis de bouquets somptueux composent un décor au faste extraordinaire. Les larges baies vitrées donnant sur la terrasse sont ouvertes le soir, dès que l’air fraîchit un peu, et on peut voir les serveurs circuler dans le salon, soutenant des plateaux de verres emplis d’Ouzo ou de Robola, le vin blanc local, et d’assiettes d’houmous, de tzatziki et de spanakopita. La nourriture et les boissons semblent inépuisables, Petra ayant à cœur de satisfaire ses invités. Souriante et très disponible en apparence, elle écoute et rit beaucoup, profite peu de la fête, en réalité. Avec sa tenue et son maquillage raffinés, Petra est sans conteste la plus belle femme d’Ithaque. Mais elle est aussi la plus malheureuse, ses grands yeux noirs aux longs cils très fournis s’éteignant dès qu’elle se tient à l’écart des invités dont la liste est établie par la directrice des ressources humaines de l’entreprise. Les banquiers, commerçants, chefs d’entreprise côtoient des artistes, peintres ,musiciens , metteurs en scène et des militaires .Leur présence est essentielle pour l’image et la réputation de l’entreprise Boulin. Petra participe aux réunions du conseil d’administration . Elle préserve le siège d’administrateur de Koulis et de son fils Telmo. Une émotion intense l’a submergée au moment où elle traversait le vaste hall meublé de canapé et fauteuils gris . BLEU le mot se détache en lettres majuscule sur le mur crème .La mer occupe la quasi totalité du tableau. Comme hypnotisée , Petra s’est laissée emporter par la puissance du bleu marine et la peur des profondeurs .Elle a senti la caresse de l’eau sur son corps , a retrouvé la paix et la sérénité portées par les nuances de bleu qui animent cette scène immobile .Elle a murmuré Koulis en voyant le voilier blanc dans le coin droit en haut de la toile où la mer rejoint le ciel . Les voix fortes de deux administrateurs ont rompu le charme. « Ce tableau est une bonne opération marketing » dit un homme en costume sombre « cela va atténuer la réputation de pollueur des mers » . Son voisin ,qui arbore une cravate verte, éclate de rire en montrant le signature : JFK . « Espérons que ce n’est pas un mauvais présage pour le peintre ». Sur le chemin du retour , Petra parcourt la liste des invités . Elle les voit plutôt comme des envahisseurs, des arapèdes s’incrustant, chacun espérant devenir un jour le maître de ces lieux en l’épousant alors que, au tréfonds de son âme, elle sait qu’elle n’est pas veuve . Jason Feodor Kyriakos , le peintre du Bleu sera présent à la soirée . J’ai apporté ci-dessus quelques précisions sur les invités. Accompagnée de sara , sa fidèle servante et conseillère, Pétra se dirige vers le canapé bleu nuit installé sur une petite estrade d’où elle peut voir arriver les invités .Une silhouette vêtue de bleu attire son regard . Des cheveux blond doré qui effleurent des épaules musclées, mettant un genou à terre l’homme lui tend une brassée de roses blanches . Ses yeux bleu perçant, les mots qui se bousculent « Jason Feodor Kyriakos « Je rends hommage à votre beauté, Madame . je souhaite être à vos côtés pour vous défendre, pour vous servir » Petra lit la passion dans son regard. « je suis touchée par la beauté de ces fleurs ,leur parfum m’enchante ». Un homme portant un uniforme beige bardé de médailles bouscule Jason et met un genou à terre devant Petra. « Madame ,vous avez besoin d’un homme comme moi pour assurer votre avenir. J’ai connu votre époux Koulis il y a très longtemps . Il n’est plus là. Je peux vous offrir la vie que vous méritez. « « Vous m’intéressez Monsieur le militaire. Dois-je vous appeler colonel ? »
Se redressant en bombant le torse , l’homme répond d’une voix puissante : « Mon nom est Denis Papadopoulos, je suis général. »
« Venez vous asseoir et partagez ces douceurs. »
Joignant le geste à la parole elle lui tend une grappe de raison violet et une coupe de boisson dorée.
Du coin de l’œil, elle observe le visage de Jason tremblant de colère. « Vos fleurs sont très belles ,Jason .Etes -vous jaloux du général ? . Vous semblez trop intelligent pour éprouver cette émotion’ La nuit est tombée. La plupart des invités sont partis. Debout sur sa terrasse, Petra contemple les massifs de fleurs à ses pieds : les iris bleus dominant les bouquets de marguerite ; Les roses blanches sur sa droite lui rappellent l’offrande de Jason. Elle secoue la tête, agacée, elle jette les coussins du banc de repos à travers la pièce et s’assoit sur le bois dur. Derrière ses paupières closes, le film de la journée défile en accéléré d’où émerge les visages de Jason et Denis le militaire .Une altercation a eu lieu entre les deux hommes ; Jason a été blessé. Les yeux dans le vague Petra revoit cette fin de journée : un mauvais film plein de cris, de colère et de souffrance, le visage ensanglanté de Jason, l’air conquérant de Denis, pérorant au milieu d’un groupe de militaires Petra se replonge dans la vie réelle . Elle a rempli son rôle de femme d’affaires, remplaçant dignement Koulis Boulin, son mari, mystérieusement absent depuis vingt ans. J’ai remplacé "maîtresse de maison" par "femme d’affaires" car le contexte veut qu’elle joue ce rôle. J’ai aussi explicité l’absence de Koulis (nous sommes au chap. 1, ce doit être dit clairement).
Sara sa servante, sa confidente a pris soin d’elle. Petra se rapproche de la balustrade. Elle voudrait voir son fils Telmo auprès d’elle. Telmo n’a pas envie d’aller se coucher, malgré l’heure tardive. C’est un habitué des soirées mondaines et il ne veut pas modifier ses habitudes depuis son entrée dans l’entreprise familiale. Il apprécie même d’oublier un peu ces journées fastidieuses, passées sous la houlette d’un ami de son père chargé, probablement, de rendre des comptes à Petra. La soirée se déroule selon ses vœux, avec la présence de nombreux amis dont il apprécie les conversations légères, avec la satisfaction du contradicteur amusé et la présence de jolies femmes dont quelques-unes ont déjà couché avec lui. Telmo sait qu’il plaît, que sa stature et ses tenues sont des atouts pour séduire, malgré le fait qu’il commence à s’empâter un peu. Ce soir il porte une chemise d’un blanc immaculé qui met en valeur son bronzage, un jeans et des chaussures de marque. Dans ce qui suit, j’ai supprimé la question du ménage, il est évident que Petra ne fait pas le ménage, il y a plusieurs domestiques et de plus, le salon n’est pas vide car il y a toujours des invités qui restent. Il regarde sa mère monter l’escalier d’un pas lourd, Son visage aux traits fins, si semblables aux siens, est creusé par la fatigue et la tension. L’épouse de Koulis a accueilli ses invités à la perfection, tout en dissimulant soigneusement sa conviction : Koulis n’est pas mort comme tout le monde le prétend mais il est en vie et retenu contre son gré quelque part. Son fils Telmo est le seul à la croire, même s’il ne partage pas son émotion. Très attaché étant enfant à son père, il éprouve dès qu’il y pense un malaise qu’il ne préfère pas explorer. Oublier et profiter de la vie, telle est sa devise. Finir son verre et s’éclipser dès que possible avec la blonde, une Allemande à la silhouette généreuse, qui lui a fait de l’œil toute la soirée. Connaissant sa mère par cœur, le jeune homme sait qu’elle l’aime mais qu’elle désapprouve sa conduite, qu’elle attend autre chose de lui, après l’avoir tant protégé. Que demain elle aura retrouvé son énergie habituelle, dirigeant les faits et gestes des habitants de la maison, et notamment les siens. Telmo commence à comprendre que la fête est bientôt finie et qu’il lui faudra se mettre en route, rechercher son père disparu