Bib:Métaphysique de l'imagination

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Cynthia Fleury : Métaphysique de l'imagination (éditions d'écarts, 2000)

Présentation de l'éditeur

Page dédiée à cet ouvrage sur le site de l'éditeur

« Comment découvrir la porte d’entrée des êtres et des choses ? Comment accéder à l’autre, à tout ce qui n’est pas moi, à tout ce qui m’échappe et m’abandonne à la solitude ? Oui, je vais perdre ceux que j’aime. Oui, je vais mourir. Mais à cette certitude s’ajoute une grâce ou une énigme. Il existe des instants, des lieux à mi-chemin entre monde visible et monde invisible où le temps se suspend, où la dimension de l’un et de l’autre donne accès à une vérité plus belle et plus vraie. Seules ces rencontres inestimables avec l’autre nous aident à saisir le fait même de voir ou de penser.  » CF

Dans la Métaphysique de l’imagination, l’imagination est une âme ; les images sont, selon Bachelard, les «  métaphores de la vie » .

L’Orient et l’Occident s’absentent de la géographie pour devenir les pôles métaphysiques de la pensée. C’est quand l’imagination devient principe de réalité et d’événement que l’âme quitte son exil occidental pour accomplir son  » lever  » oriental. On approche alors d’un monde imaginal, situé entre sensible et intelligible, entre spiritualité et corporalité.

C’est à la lumière de Sohravardî et en essayant de saisir la pensée de l’Imâm que l’auteur tente d’accéder à l’essence de l’imagination poétique, où la Révélation côtoie l’Intelligence. C’est grâce à Blanchot et à son interprétation de l’écriture et de la lecture qu’elle entrevoit le face-à-face ultime avec la lumière de l’autre : la source d’où émane la connaissance de soi. C’est avec Ibn Arabi, Rûzbehân, Kant, Lévinas et Rilke que l’auteur fait l’apprentissage de l’imagination poétique et créatrice… Cette démarche définit une  » impiété filiale  » qui se révèle être la véritable fidélité à l’Un.

En vous proposant de partager son sillon, l’auteur vous convie à devenir le pèlerin de ce voyage dans le réel qu’est l’imagination.

Table des matières

1ère Partie

I/ Les faux jours de la lanterne magique

1/ Le jeu des passions de l’âme
2/ La souffrance de la connaissance

II/ A la recherche d’une incandescence de l’imagination

1/ Les catégories de l’Excès
2/ Une expérience d’intimité
3/ Constellation de l’âme et cristallisation de la matière
4/ L’invitation au voyage
5/ Valeur et verticalité : la merveille du meilleur
6/ Le rêve
7/ Le monde irréel

III/ L’imagination et son oeuvre

L’artiste feu
1/ De la créativité de l’artiste à une création de l’âme 1.1/ comment dire le geste inaugural ? Le mime ou l’imagination de sa mémoire
1.2/ Un peu de temps à l’état pur
1.3/ L’imagination de l’instant ou l’image-temps
2/ De tous ses yeux la créature voit « l’Ouvert » 2.1/ L’imagination de la mort et le calme regard de l’animal
2.2/ L’Art est-il un espace métaphysique ?
3/ La gloire de l’oeuvre d’art

IV/ Le monde imaginal, Terre de l’âme

1/ La pensée par images, au-delà d’une fantastique transcendantale 1.1/ Le monde imaginal ne fabrique pas des idoles allégoriques mais des icônes symboliques
1.2/ Comment parvenir au regard contemplatif ? Faut-il savoir regarder la mort pour connaître le regard de feu ?
1.3/ Construire le regard revient à déployer la vision de l’âme, autrement dit, à la libérer. Apprendre à regarder est le premier acte éthique
2 L’imagination noétique et créatrice, par-delà l’imagination transcendantale, du monde imaginal
3/ L’Orient du monde imaginal ou l’âme se levant à son orient 3.1/ L’Orient est un concept imaginal, un principe régulateur trouvant dans la Lumière sa figuration symbolique
3.2/ Les pèlerins de l’Orient et les vagabonds de l’Occident
4/ Le Numineux et la découverte de l’Ange, le Double de Lumière 4.1/ Angélologie et anthropologie fondent ensemble l’éthique de l’âme humaine
5/ La matière spirituelle 5.1/ L’Âme est « matière imaginale » parce qu’elle exprime le désir de l’Intelligence
5.2/ L’irréductible identité de la matière et de la forme
6/ Le monde imaginal, aux confins de la métaphysique et de l’Ethique 6.1/ L’imagination est mytophile et philosophe
6.2/ Le monde imaginal combat la vérité du mythe et propose une autre conception de la séparation entre la créature et son Créateur

V/ L’herméneutique ontologique

1/ L’interprétation est-elle une dérive de l’imagination ? 1.1/ Quand l’interprétation s’éclipse au profit de l’interprète-sophiste, l’imagination active disparaît au profit d’une fantaisie (phantasia) injustifiable, disant indifféremment l’être ou le non-être. Elle est alors source de potins et de rumeurs
1.2/ Les textes, comme les maisons, doivent être bâtis pour être « habités »
1.3/ L’interprétation imaginale n’est pas une interprétation strictement poétique : elle reste attachée à la sphère ontique, et ne substitue pas au monde réel, celui de la parole
2/ De l’interprétation à l’herméneutique ontologique 2.1/ L’interprétation est un mouvement « naturel » : la métaphore relève de la mimésis et de la phusis
2.2/ L’interprétation, pour être ontologique, doit être écriture interprétante : à mesure que l’imagination interprète le teste, elle construit parallèlement le propre récit de l’âme
2.3/ L’interprétation est discours de l’être parce qu’elle est discours imaginal. La métaphore retrace scripturairement l’évènement que l’âme a vécu dans l’inter monde de l’imagination
2.4/ Le dévoilement de l’ésotérique de l’ésotérique correspond au « Connais-toi toi-même » philosophique : l’interprétation accède à la connaissance imaginale en distinguant la répétition du redoublement inutile
3/ De l’interprétation à la révélation : l’ultime épreuve de l’herméneutique ontologique 3.1/ L’interprétation du silence et la découverte du secret
3.2/ « Jusqu’à ce que les silences de nouveau s’ouvrent, comme parfois s’ouvrent les eaux »
3.3/ Du silence littéral au silence de mon coeur
3.4/ L’interprétation est connaissance imaginale. L’interdire signifierait rendre inaccessible à l’âme le monde imaginal, et impossible sa propre compréhension
3.5/ « Ô mon âme, pour toi que reste-t-il à faire ? qu’à briser ton orgueil devant un tel mystère »
3.6/ Le poète ne dit-il pas « Pardonne à cette main l’angoisse de ses mots » ?
4/ L’âme élabore une ontologie grâce à « la relation herméneutique » 4.1/ La Révélation est un message qui m’est adressé, Son message
4.2/ L’interprétation scripturale est légitime : la main-qui-écrit « prolonge » la main que Dieu nous tend
4.3/ L’interprétation cherche à expier la faute originelle, en élaborant un acte libre de parole censé réparer le libre-arbitre fautif et orgueilleux d’Adam
5/ La méthodologie imaginale de l’herméneutique ontologique 5.1/ L’interprète laboure la « Terre de l’âme »
5.2/ La méthodologie imaginale est une maïeutique, un déploiement métaphorique de la vérité
5.3/ Le Buisson ardent comme l’illustration parfaite du discours méthodologique de l’interprétation imaginale

VI/ Premières conclusions sur la métaphysique de l’imagination

1/ L’eschatologie comme réalisation (mise-au-réel) de l’imagination 1.1/ La révélation est un processus de concrétisation et de réalisation subjective par opposition à l’analyse conceptuelle, processus d’abstraction visant l’objectivité
1.2/ La révélation est la réalisation eschatologique de l’âme, soit la « mise au présent » de la présence (à soi) de l’âme
1.3/ La mise-à-l’indicatif de l’Impératif ou la spatialisation du temps
1.4/ La révélation imaginale comme l’étude du « présent »
1.5/ L’étude de l’imago Templi et du temple terrestre permet de mieux comprendre le rapport qui existe entre l’image et la réalité
2/ La philosophie prophétique : la révélation est réalisation libre 3/ L’Imaginal, parce qu’il est le « lieu non-lieu » de l’âme, n’oppose pas la révélation à la réalisation ni la Présence au Devenir 4/ La métaphysique de l’imagination définit la vérité comme « substance relationnelle » et la vision imaginale comme vision-éthique 4.1/ L’épisode du Buisson ardent : une illustration de la théorie imaginale de la vision-éthique
5/ La renaissance au désir comme force psychanalysée et forme psychanalisante
6/ La chevalerie spirituelle ou l’imagination faisant ordre
6.1/ Le portrait du chevalier
6.2/ Trois caractéristiques de l’attitude chevaleresque : un désespoir cause d’espérance, une morale de l’ordre du « en faisant », un art de saisir l’occasion
6.3/ De la générosité cartésienne à la juvénilité spirituelle
6.4/ La chevalerie spirituelle comme théorie imaginale de la liberté et de l’ordre : déplacement de la notion d’archétypes séparés à celle d’idées « missionnées »

VII/ Quand le miroir s’étonne…De la connaissance du réel comme ontophanie

1/ De la théophanie à l’incarnation sans jamais traverser la transparence 1.1/ La théophanie : ni « face », ni « Face », mais face-à-Face imaginal
1.2/ L’ontophanie comme plénitude imaginale
1.3/ L’incarnation : une dynamique ascensionnelle de la forme imaginale
1.4/ L’incarnation ou la rencontre de la théophanie avec ell-même : entre transparence et sacrifice
2/ La hiéohistoire ou le salut des phénomènes 3/ Quel est le symbole d’une connaissance du réel ? 3.1/ Le visage est-il l’autre nom du phénomène imaginal ?
3.2/ Phénomène jusqu’à la trace
4/ La trace imaginale ou la modalité hiérohistorique du salut

VIII/ La gloire du roseau parlant : l’imagination comme un autrement dit

1/ L’interprétation éthique 1.1/ Le tracé de l’effacement de la trace
1.2/ Le reseau parlant : l’injonction imaginale
1.3/ Le récit imaginal ou la mise-en-question originelle
1.4/ La parole imaginale : de la promesse à la hiéro-promesse (prière), pour s’orienter vers l’authentique promesse
2/ La nouvelle interprétation imaginale ou la critique emphatique de la métaphysique de l’Un 3/ La métaphysique de l’imagination ou le surgissement de l’humain dans l’être
4/ L’autrement dit : monologue de Jésus-Christ ou dialogue entre Jésus et Judas ? 4.1/ L’oeuvre comme la Croix du logos
4.2/ Le verbe de Jésus dit le moins-être de la créature, renversant par-là même le destinée du Verbe
4.3/ « Jésus l’Imagination »
4.4/ La parole christique ou la parole qu’il faut interrompre : Jésus pourrait-il dire (donner du sens, signifier) sans l’intervention de Judas et de Pierre ?

2ème Partie

I/ Le secret de la subjectivité

1/ Le secret de la méthode : de la réduction égologique à l’irréductibilité de la solitude-au-sein-du-Deux 1.1/ L’autre secret
1.2/ La solitude au sein-du-deux
2/ Le sujet devient sujet en créant sa solitude 2.1/ Le surcroît de solitude
2.2/ Le Partage de la solitude divine
2.3/ La solitude du Seul ou l’intelligibilité du Deux
3/ De la séparation en tant que lien originel 3.1/ Le primum relationis : le désir du lien
3.2/ Le sujet-séparé préserve l’infinité du désir de l’infini
3.3/ Le sujet ou l’authenticité du manque
4/ Le sujet : créateur d’une création qui le réclame 5/ Le secret de la subjectivité 5.1/ De l’adieu à l’à-Dieu
5.2/ Le sujet éthique est l’élu de l’infini
6/ Le sujet éthique se libère à partir de la vérité de la séparation 6.1/ La séparation et l’infini
6.2/ La séparation est l’in-condition pour le sujet d’un rachat de création : de la subjectivité occidentale à la subjectivité orientale
7/ L’imagination hyperbolique du sujet éthique 7.1/ De l’hyperbolisme du Même à l’hyperbolisme de l’Autre
7.2/ La vérité de l’oeuvre créatrice ou la fécondité du système : du sujet éthique à l’Amour

II/ L’amour ou la pensée de l’autre

1/ Le discours de la totalité sacrifiée 1.1/ L’entendement d’amour et sa logique imaginale : « logique de l’autre et de l’uniquement »
1.2/ L’inadéquation ou la relation imaginale comme condition de possibilité de l’Amant
1.3/ L’amour contre le tourment de la naissance
1.4/ Le devoir d’amour
2/ Le transfert psychanalytique ou l’analyse sacrifiée 3/ La justice comme (re)production-création de la totalité sacrifiée 3.1/ L’arithmo-philo-sophie
3.2/ La religion du visage ou la pensée du tiers : de l’uniquement à l’unique
4/ Le couple féminin-masculin de l’amour ou les principes d’une pensée d’amour 4.1/ L’humanité ou la pensée éthique de la différence sexuelle
4.2/ Femme et féminité : qui est l’épouse de l’Autre ?
5/ Le couple conjugal ou la dialectique de l’alliance 5.1/ Femme de l’homme et femme de Dieu
5.2/ La dialectique de l’alliance : la fidélité au lien
6/ La sexualité théophanique 6.1/ La création du corps d’amour ou l’interprétation imaginale du corps de l’autre
6.2/ La pensée d’amour ou le désir non-érotique
6.3/ Le plaisir de l’invisible : le rien imaginal
6.4/ Le monde imaginal : lieu où la relation sexuelle est approche complice de l’autre
7/ Au sein du monde imaginal se crée une nouvelle intrigue entre Beauté et Amour : la sublimation de l’homme mortel en Humain 8/ La pensée d’amour comme éthique de la mort 9/ La philo-sophie ou la philosophie-devant-l’autre

III/ La tristesse : l’émotion du fondement

1/ De mon émotion la plus intérieure à l’Émotion première, fondamentale 1.1/ Entre moi et moi : la morsure de l’en-soi ou l’écoulement ontologique
1.2/ De l’ophélisation (bachelardienne) à la Tristesse (corbinienne) : la découverte de l’imagination émotionnelle
2/ L’émotion sur la voie de jugement imaginal 2.1/ L’émotion triste est celle de l’amant désirant l’infini : s’attrister, c’est prendre conscience de l’amour qu’éprouve l’un envers l’autre et le réel
2.2/ De l’émotion d’amour à l’émotion de la pensée d’amour : le passage-à-l’infini
2.3/ L’émotion infinie naît de la rencontre de l’âme et de la « distance » et s’éprouve telle une « mise au lointain »
3/ La Tristesse divine ou la relation fondamentale 3.1/ L’espace imaginal est significatif parce qu’il hérite de la Tristesse divine, en se chargeant de son écho
3.2/ La Tristesse divine désigne l’entre de la Beauté et de l’Amour. Elle qualifie la chute de l’Intelligence vers l’Âme et oriente par là-même celle de l’âme
4/ La Tristesse divine ou l’émotion du fondement : à la source de l’humidité de l’âme 4.1/ La Tristesse divine est la compagne de l’âme
4.2/ Le pleur est-il le souffle véritable ?
4.3/ L’émotion triste est au coeur (centre du coeur) du procédé cognitif du réel : elle donne lieu à un jugement authentique qui ne sépare pas le représentation (qu’il se fait du réel) de la comparution du sujet pensant
4.4/ L’émotion du fondement fait « halte » devant l’évidence
5/ L’humidité de l’âme ou la preuve chaleureuse de Dieu 5.1/ Cristallisation et liquéfaction de l’âme : vers le passage, ou le pas-sage, jusqu’à l’épuisement des larmes
5.2/ De la miséricorde divine à l’imagination (par l’âme) de la pitié
5.3/ L’âme humide est fille de l’Un-mère. L’imagination éthique invente la filiation (éthique) de la Mère
5.4/ L’hyperbolisme créatif de l’âme et la découverte de la vérité
6/ L’histoire Triste de l’âme : lorsque l’émotion se fait événement hiérohistorique 6.1/ La juvénilité de l’âme : devenir le chevalier de la Mère, porter le blason maternel
6.2/ L’Un-Mère n’est pas la mort mais la mort faite Mère
6.3/ La hiérohistoire de l’âme ou la découverte imaginale de la filiation (à l’Un-Mère) : l’âme, au lieu de revendiquer sa filiation, vise l’infini de la filiation
6.4/ L’histoire de l’émotion ou le récit du deuil d’amour

IV/ Le mundus imaginalis : du « monde imaginal » à la « mer imaginale »

1/ La « mer imaginale » ou le référentiel de la Chute et de l’Un-Mère 1.1/ L’axe de la Chute
1.2/ La mer sacrosainte : l’Ile Verte et la mer blanche
1.3/ Le Monde des Mères et l’Un-Mère
1.4/ Blancheur d’écume et Blancheur d’Orient : quand l’inachèvement de l’âme se révèle accomplissement
2/ L’histoire de l’âme dans la « mer imaginale » : la mémoire du Blanc ou l’effacement même de la trace 3/ Le miroir ondin de la mer imaginale 4/ La mer imaginale : première introduction à l’écriture

V/ À la porte du Livre

1/ Sur les chemins de l’écriture et de la lecture : c’est au sein des dynamiques d’exil et de fuite que se définit le noeud formé par l’écriture, la lecture, le lieu (et l’avoir lieu)
2/ Le péché d’écriture et de lecture
3/ Le lieu du Livre ou l’hospitalité humaine : le livre de l’homme et de Dieu
4/ Le Livre : un monde imaginal où les paroles, humaine et divine, se font face
5/ Entre écriture et lecture, un rapport théophanique de l’ordre de l’insoupçonné
6/ L’interprétation imaginale : le sens de l’hospitalité
7/ À la conquête de l’insularité imaginale
8/ Le Texte ou la demeure imaginale

1ère Partie

I/ Les faux jours de la lanterne magique

1/ Le jeu des passions de l’âme
2/ La souffrance de la connaissance

II/ A la recherche d’une incandescence de l’imagination

1/ Les catégories de l’Excès
2/ Une expérience d’intimité
3/ Constellation de l’âme et cristallisation de la matière
4/ L’invitation au voyage
5/ Valeur et verticalité : la merveille du meilleur
6/ Le rêve
7/ Le monde irréel

III/ L’imagination et son oeuvre

L’artiste feu
1/ De la créativité de l’artiste à une création de l’âme 1.1/ comment dire le geste inaugural ? Le mime ou l’imagination de sa mémoire
1.2/ Un peu de temps à l’état pur
1.3/ L’imagination de l’instant ou l’image-temps
2/ De tous ses yeux la créature voit « l’Ouvert » 2.1/ L’imagination de la mort et le calme regard de l’animal
2.2/ L’Art est-il un espace métaphysique ?
3/ La gloire de l’oeuvre d’art

IV/ Le monde imaginal, Terre de l’âme

1/ La pensée par images, au-delà d’une fantastique transcendantale 1.1/ Le monde imaginal ne fabrique pas des idoles allégoriques mais des icônes symboliques
1.2/ Comment parvenir au regard contemplatif ? Faut-il savoir regarder la mort pour connaître le regard de feu ?
1.3/ Construire le regard revient à déployer la vision de l’âme, autrement dit, à la libérer. Apprendre à regarder est le premier acte éthique
2 L’imagination noétique et créatrice, par-delà l’imagination transcendantale, du monde imaginal
3/ L’Orient du monde imaginal ou l’âme se levant à son orient 3.1/ L’Orient est un concept imaginal, un principe régulateur trouvant dans la Lumière sa figuration symbolique
3.2/ Les pèlerins de l’Orient et les vagabonds de l’Occident
4/ Le Numineux et la découverte de l’Ange, le Double de Lumière 4.1/ Angélologie et anthropologie fondent ensemble l’éthique de l’âme humaine
5/ La matière spirituelle 5.1/ L’Âme est « matière imaginale » parce qu’elle exprime le désir de l’Intelligence
5.2/ L’irréductible identité de la matière et de la forme
6/ Le monde imaginal, aux confins de la métaphysique et de l’Ethique 6.1/ L’imagination est mytophile et philosophe
6.2/ Le monde imaginal combat la vérité du mythe et propose une autre conception de la séparation entre la créature et son Créateur

V/ L’herméneutique ontologique

1/ L’interprétation est-elle une dérive de l’imagination ? 1.1/ Quand l’interprétation s’éclipse au profit de l’interprète-sophiste, l’imagination active disparaît au profit d’une fantaisie (phantasia) injustifiable, disant indifféremment l’être ou le non-être. Elle est alors source de potins et de rumeurs
1.2/ Les textes, comme les maisons, doivent être bâtis pour être « habités »
1.3/ L’interprétation imaginale n’est pas une interprétation strictement poétique : elle reste attachée à la sphère ontique, et ne substitue pas au monde réel, celui de la parole
2/ De l’interprétation à l’herméneutique ontologique 2.1/ L’interprétation est un mouvement « naturel » : la métaphore relève de la mimésis et de la phusis
2.2/ L’interprétation, pour être ontologique, doit être écriture interprétante : à mesure que l’imagination interprète le teste, elle construit parallèlement le propre récit de l’âme
2.3/ L’interprétation est discours de l’être parce qu’elle est discours imaginal. La métaphore retrace scripturairement l’évènement que l’âme a vécu dans l’inter monde de l’imagination
2.4/ Le dévoilement de l’ésotérique de l’ésotérique correspond au « Connais-toi toi-même » philosophique : l’interprétation accède à la connaissance imaginale en distinguant la répétition du redoublement inutile
3/ De l’interprétation à la révélation : l’ultime épreuve de l’herméneutique ontologique 3.1/ L’interprétation du silence et la découverte du secret
3.2/ « Jusqu’à ce que les silences de nouveau s’ouvrent, comme parfois s’ouvrent les eaux »
3.3/ Du silence littéral au silence de mon coeur
3.4/ L’interprétation est connaissance imaginale. L’interdire signifierait rendre inaccessible à l’âme le monde imaginal, et impossible sa propre compréhension
3.5/ « Ô mon âme, pour toi que reste-t-il à faire ? qu’à briser ton orgueil devant un tel mystère »
3.6/ Le poète ne dit-il pas « Pardonne à cette main l’angoisse de ses mots » ?
4/ L’âme élabore une ontologie grâce à « la relation herméneutique » 4.1/ La Révélation est un message qui m’est adressé, Son message
4.2/ L’interprétation scripturale est légitime : la main-qui-écrit « prolonge » la main que Dieu nous tend
4.3/ L’interprétation cherche à expier la faute originelle, en élaborant un acte libre de parole censé réparer le libre-arbitre fautif et orgueilleux d’Adam
5/ La méthodologie imaginale de l’herméneutique ontologique 5.1/ L’interprète laboure la « Terre de l’âme »
5.2/ La méthodologie imaginale est une maïeutique, un déploiement métaphorique de la vérité
5.3/ Le Buisson ardent comme l’illustration parfaite du discours méthodologique de l’interprétation imaginale

VI/ Premières conclusions sur la métaphysique de l’imagination

1/ L’eschatologie comme réalisation (mise-au-réel) de l’imagination 1.1/ La révélation est un processus de concrétisation et de réalisation subjective par opposition à l’analyse conceptuelle, processus d’abstraction visant l’objectivité
1.2/ La révélation est la réalisation eschatologique de l’âme, soit la « mise au présent » de la présence (à soi) de l’âme
1.3/ La mise-à-l’indicatif de l’Impératif ou la spatialisation du temps
1.4/ La révélation imaginale comme l’étude du « présent »
1.5/ L’étude de l’imago Templi et du temple terrestre permet de mieux comprendre le rapport qui existe entre l’image et la réalité
2/ La philosophie prophétique : la révélation est réalisation libre 3/ L’Imaginal, parce qu’il est le « lieu non-lieu » de l’âme, n’oppose pas la révélation à la réalisation ni la Présence au Devenir 4/ La métaphysique de l’imagination définit la vérité comme « substance relationnelle » et la vision imaginale comme vision-éthique 4.1/ L’épisode du Buisson ardent : une illustration de la théorie imaginale de la vision-éthique
5/ La renaissance au désir comme force psychanalysée et forme psychanalisante
6/ La chevalerie spirituelle ou l’imagination faisant ordre
6.1/ Le portrait du chevalier
6.2/ Trois caractéristiques de l’attitude chevaleresque : un désespoir cause d’espérance, une morale de l’ordre du « en faisant », un art de saisir l’occasion
6.3/ De la générosité cartésienne à la juvénilité spirituelle
6.4/ La chevalerie spirituelle comme théorie imaginale de la liberté et de l’ordre : déplacement de la notion d’archétypes séparés à celle d’idées « missionnées »

VII/ Quand le miroir s’étonne…De la connaissance du réel comme ontophanie

1/ De la théophanie à l’incarnation sans jamais traverser la transparence 1.1/ La théophanie : ni « face », ni « Face », mais face-à-Face imaginal
1.2/ L’ontophanie comme plénitude imaginale
1.3/ L’incarnation : une dynamique ascensionnelle de la forme imaginale
1.4/ L’incarnation ou la rencontre de la théophanie avec ell-même : entre transparence et sacrifice
2/ La hiéohistoire ou le salut des phénomènes 3/ Quel est le symbole d’une connaissance du réel ? 3.1/ Le visage est-il l’autre nom du phénomène imaginal ?
3.2/ Phénomène jusqu’à la trace
4/ La trace imaginale ou la modalité hiérohistorique du salut

VIII/ La gloire du roseau parlant : l’imagination comme un autrement dit

1/ L’interprétation éthique 1.1/ Le tracé de l’effacement de la trace
1.2/ Le reseau parlant : l’injonction imaginale
1.3/ Le récit imaginal ou la mise-en-question originelle
1.4/ La parole imaginale : de la promesse à la hiéro-promesse (prière), pour s’orienter vers l’authentique promesse
2/ La nouvelle interprétation imaginale ou la critique emphatique de la métaphysique de l’Un 3/ La métaphysique de l’imagination ou le surgissement de l’humain dans l’être
4/ L’autrement dit : monologue de Jésus-Christ ou dialogue entre Jésus et Judas ? 4.1/ L’oeuvre comme la Croix du logos
4.2/ Le verbe de Jésus dit le moins-être de la créature, renversant par-là même le destinée du Verbe
4.3/ « Jésus l’Imagination »
4.4/ La parole christique ou la parole qu’il faut interrompre : Jésus pourrait-il dire (donner du sens, signifier) sans l’intervention de Judas et de Pierre ?

2ème Partie

I/ Le secret de la subjectivité

1/ Le secret de la méthode : de la réduction égologique à l’irréductibilité de la solitude-au-sein-du-Deux 1.1/ L’autre secret
1.2/ La solitude au sein-du-deux
2/ Le sujet devient sujet en créant sa solitude 2.1/ Le surcroît de solitude
2.2/ Le Partage de la solitude divine
2.3/ La solitude du Seul ou l’intelligibilité du Deux
3/ De la séparation en tant que lien originel 3.1/ Le primum relationis : le désir du lien
3.2/ Le sujet-séparé préserve l’infinité du désir de l’infini
3.3/ Le sujet ou l’authenticité du manque
4/ Le sujet : créateur d’une création qui le réclame 5/ Le secret de la subjectivité 5.1/ De l’adieu à l’à-Dieu
5.2/ Le sujet éthique est l’élu de l’infini
6/ Le sujet éthique se libère à partir de la vérité de la séparation 6.1/ La séparation et l’infini
6.2/ La séparation est l’in-condition pour le sujet d’un rachat de création : de la subjectivité occidentale à la subjectivité orientale
7/ L’imagination hyperbolique du sujet éthique 7.1/ De l’hyperbolisme du Même à l’hyperbolisme de l’Autre
7.2/ La vérité de l’oeuvre créatrice ou la fécondité du système : du sujet éthique à l’Amour

II/ L’amour ou la pensée de l’autre

1/ Le discours de la totalité sacrifiée 1.1/ L’entendement d’amour et sa logique imaginale : « logique de l’autre et de l’uniquement »
1.2/ L’inadéquation ou la relation imaginale comme condition de possibilité de l’Amant
1.3/ L’amour contre le tourment de la naissance
1.4/ Le devoir d’amour
2/ Le transfert psychanalytique ou l’analyse sacrifiée 3/ La justice comme (re)production-création de la totalité sacrifiée 3.1/ L’arithmo-philo-sophie
3.2/ La religion du visage ou la pensée du tiers : de l’uniquement à l’unique
4/ Le couple féminin-masculin de l’amour ou les principes d’une pensée d’amour 4.1/ L’humanité ou la pensée éthique de la différence sexuelle
4.2/ Femme et féminité : qui est l’épouse de l’Autre ?
5/ Le couple conjugal ou la dialectique de l’alliance 5.1/ Femme de l’homme et femme de Dieu
5.2/ La dialectique de l’alliance : la fidélité au lien
6/ La sexualité théophanique 6.1/ La création du corps d’amour ou l’interprétation imaginale du corps de l’autre
6.2/ La pensée d’amour ou le désir non-érotique
6.3/ Le plaisir de l’invisible : le rien imaginal
6.4/ Le monde imaginal : lieu où la relation sexuelle est approche complice de l’autre
7/ Au sein du monde imaginal se crée une nouvelle intrigue entre Beauté et Amour : la sublimation de l’homme mortel en Humain 8/ La pensée d’amour comme éthique de la mort 9/ La philo-sophie ou la philosophie-devant-l’autre

III/ La tristesse : l’émotion du fondement

1/ De mon émotion la plus intérieure à l’Émotion première, fondamentale 1.1/ Entre moi et moi : la morsure de l’en-soi ou l’écoulement ontologique
1.2/ De l’ophélisation (bachelardienne) à la Tristesse (corbinienne) : la découverte de l’imagination émotionnelle
2/ L’émotion sur la voie de jugement imaginal 2.1/ L’émotion triste est celle de l’amant désirant l’infini : s’attrister, c’est prendre conscience de l’amour qu’éprouve l’un envers l’autre et le réel
2.2/ De l’émotion d’amour à l’émotion de la pensée d’amour : le passage-à-l’infini
2.3/ L’émotion infinie naît de la rencontre de l’âme et de la « distance » et s’éprouve telle une « mise au lointain »
3/ La Tristesse divine ou la relation fondamentale 3.1/ L’espace imaginal est significatif parce qu’il hérite de la Tristesse divine, en se chargeant de son écho
3.2/ La Tristesse divine désigne l’entre de la Beauté et de l’Amour. Elle qualifie la chute de l’Intelligence vers l’Âme et oriente par là-même celle de l’âme
4/ La Tristesse divine ou l’émotion du fondement : à la source de l’humidité de l’âme 4.1/ La Tristesse divine est la compagne de l’âme
4.2/ Le pleur est-il le souffle véritable ?
4.3/ L’émotion triste est au coeur (centre du coeur) du procédé cognitif du réel : elle donne lieu à un jugement authentique qui ne sépare pas le représentation (qu’il se fait du réel) de la comparution du sujet pensant
4.4/ L’émotion du fondement fait « halte » devant l’évidence
5/ L’humidité de l’âme ou la preuve chaleureuse de Dieu 5.1/ Cristallisation et liquéfaction de l’âme : vers le passage, ou le pas-sage, jusqu’à l’épuisement des larmes
5.2/ De la miséricorde divine à l’imagination (par l’âme) de la pitié
5.3/ L’âme humide est fille de l’Un-mère. L’imagination éthique invente la filiation (éthique) de la Mère
5.4/ L’hyperbolisme créatif de l’âme et la découverte de la vérité
6/ L’histoire Triste de l’âme : lorsque l’émotion se fait événement hiérohistorique 6.1/ La juvénilité de l’âme : devenir le chevalier de la Mère, porter le blason maternel
6.2/ L’Un-Mère n’est pas la mort mais la mort faite Mère
6.3/ La hiérohistoire de l’âme ou la découverte imaginale de la filiation (à l’Un-Mère) : l’âme, au lieu de revendiquer sa filiation, vise l’infini de la filiation
6.4/ L’histoire de l’émotion ou le récit du deuil d’amour

IV/ Le mundus imaginalis : du « monde imaginal » à la « mer imaginale »

1/ La « mer imaginale » ou le référentiel de la Chute et de l’Un-Mère 1.1/ L’axe de la Chute
1.2/ La mer sacrosainte : l’Ile Verte et la mer blanche
1.3/ Le Monde des Mères et l’Un-Mère
1.4/ Blancheur d’écume et Blancheur d’Orient : quand l’inachèvement de l’âme se révèle accomplissement
2/ L’histoire de l’âme dans la « mer imaginale » : la mémoire du Blanc ou l’effacement même de la trace 3/ Le miroir ondin de la mer imaginale 4/ La mer imaginale : première introduction à l’écriture

V/ À la porte du Livre

1/ Sur les chemins de l’écriture et de la lecture : c’est au sein des dynamiques d’exil et de fuite que se définit le noeud formé par l’écriture, la lecture, le lieu (et l’avoir lieu)
2/ Le péché d’écriture et de lecture
3/ Le lieu du Livre ou l’hospitalité humaine : le livre de l’homme et de Dieu
4/ Le Livre : un monde imaginal où les paroles, humaine et divine, se font face
5/ Entre écriture et lecture, un rapport théophanique de l’ordre de l’insoupçonné
6/ L’interprétation imaginale : le sens de l’hospitalité
7/ À la conquête de l’insularité imaginale
8/ Le Texte ou la demeure imaginale

Notes de Dany Orler

Les faux jours de la lanterne magique

Le jeu des passions de l'âme

Contrairement à Aristote, ni Descartes, ni Spinoza, ni Malebranche, abordés ici, ne considèrent l'imagination comme une partie de l'âme. Elle n'en est qu'une faculté.

    Descartes suggère une utilisation pragmatique de l'imagination afin de la mettre au service de la connaissance.

    Pour Spinoza, l'imagination suscite des passions de l'âme par le désir qui se porte sur les objets qu'elle crée. Elle s'oppose à la connaissance.

    Malebranche « réaffirme le lien pervers entre l'imagination et le désir » (p.29). Elle s'oppose à la vérité.

La souffrance de la connaissance

« À la différence des philosophes qui analysent cette faculté de l'âme pour mieux la définir, Proust la ressent pour mieux l'éprouver et procurer à son savoir la sève de la vie » (p.39)

À la recherche d'une incandescence de l'imagination

« Par incandescence, on entend une séduction lumineuse, la découverte d'une flamme intérieure qui brûle sans consumer et illumine sans aveugler ».

Les catégories de l'excès

L'incandescence de l'imagination permet d'intégrer et transformer les passions de l'âme.

Une expérience d'intimité

L'incandescence de l'imagination fait naître l'âme au monde (co-naissance).

    « Être intime avec l'univers sensible, c'est lui reconnaître une puissance propre et refuser de l'assimiler à un objet » (p.48).

    L'autrice, se référant à Bachelard, parle de « pouvoir alchimique de l'imagination » cherchant à dévoiler la « dynamique vitale » de la matière, des « quatre éléments » et des « archétypes de l'imaginaire ».

Constellation de l'âme et cristallisation de la matière

Toujours ce rapport de l'imagination à la matière et au monde réel.

L'invitation au voyage

L'imagination « ouvre les portes de l'infini » à l'âme (p.56).

    En fin de ce section, l'autrice aborde le fantastique.

    « L'imagination matérielle s'est transformée en imagination ascensionnelle ajoutant, à la profondeur matérielle, sa hauteur » (p.61).

Valeur et verticalité : la merveille du meilleur

« L'imagination chante un réel où la surhumanité serait l'essence de l'humanité » (p.64).

[Cela me fait penser au monde des Idées].

Le rêve

Au réveil, je viens d'un autre monde.

    « La création poétique se cache derrière le rêve et tisse un autre monde » (p.66).

    Passant du rêve à la rêverie, l'auteure revient à Bachelard.

Le monde irréel

Séduite par ses propres images, l'âme fragile asservie par le monde irréel fuit le réel, « s'engloutit dans une kénose pervertie, vers un renoncement abâtardit de l'ontologie et de la morale (p.73).

    « L'imagination n'est plus médiatrice entre le monde et l'âme [...] » (p.71).

Sans qu'il soit nommé (ni ici ni dans la bibliographie), le sens donné à l'imagination est bien celui d'interface de Synésius.

L'imagination et son œuvre

« Le feu ne nous a pas brûlés » commence Cynthia Fleury pour nous rassurer par rapport à la fin du chapitre précédent où nous pouvions craindre que l'imagination nous entraîne dans le néant de l'irréel.

    Imaginer, c'est contempler. Contempler, c'est créer car « la contemplation doit aider au mouvement de ce qu'elle contemple » (p.76).

    Baudelaire définit l'imagination comme « la reine des facultés » (p.76).

De la créativité de l'artiste à une création de l'âme

« L'imagination créatrice relève bien de l'art du mime » (p.80) car l'artiste recherche, à l'instar de Proust, ses sensations disparues. Toutefois, ce plongeon dans la mémoire « parfois si dur, si vain » équivaut à créer.

    « Voilà les deux grandes sources proustiennes de la créativité de l'âme : l'imagination pure et le pur souvenir se combinent pour donner à l'œuvre d'art sa liberté et sa singularité » (p.83).

    Le temps retrouvé de l'artiste (on reste chez Proust) est aussi création où se mêlent passé, présent et futur, « ensemble dense des actes du Créateur » (citation de Bachelard : L'intuition de l'instant).