Bib:Archéologies du futur

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Frédéric Jameson : Archéologies du futur (Max Milo, 2007)

Deux volumes.

Le désir nommé utopie (volume 1)

Essai théorique

Présentation de l'éditeur

Extrait du site de Max Milo Éditions


Quel type d’humanité conviendrait à une société radicalement différente des nôtres ? Nous faut-il inventer un nouveau concept d’homme ? Mais qui croit encore à l’utopie ? Discréditée par le naufrage « totalitaire », méprisée par la gauche comme par la droite, éclipsée par les politiques « pragmatiques », c’est-à-dire néo-libérales, et oubliée par un mouvement altermondialiste qui, dans l’ensemble, se satisferait d’un aménagement plus juste et plus égalitaire du système capitaliste mondialisé, l’utopie semble bel et bien morte.

Fredric Jameson ne nous propose nullement une utopie supplémentaire. Cet ouvrage nous invite au contraire à reconsidérer l’utopie en tant que pensée (et pratique) de la Différence radicale. Différence spatiale, d’une part – dès le geste inaugural de Thomas More, l’utopie se voit définir comme un monde séparé obéissant à ses lois propres. Différence temporelle, d’autre part – la mise en place d’une société utopique constituant la négation de l’histoire humaine.

Jameson ose chercher du côté de la science-fiction les indices d’une pensée de l’Altérité radicale : Philip K, Dick, H. G. Wells, Ursula Le Guin ou William Gibson sont entre autres convoqués. La littérature dite d’anticipation s’est en effet souvent demandé comment l’on pourrait vivre dans une utopie réalisée, autrement dit dans un monde où il n’y aurait plus rien d’autre à espérer que la perpétuation éternelle du Même.

Cet ouvrage majeur nous met finalement face à la faillite de notre imaginaire politique. Car l’oubli de l’utopie a un prix : la résignation au « monde comme il va ».

Essais - documents Theme: Philosophie

Pagination : 400, ISBN : 9782353410200

Penser avec la science-fiction (volume 2)

Onze articles consacrés à des auteurs de science-fiction suivi d'un article sur Charles Fourier.

Présentation de l'éditeur

Extrait du site de Max Milo Éditions

Comment fixer à l’oeil nu le présent de notre histoire humaine, toujours intolérable à une âme minimalement sensible ? En rêvant ses non-dits et ses fausses promesses. Depuis quelques décennies, la littérature dite de « science-fiction » s’y emploie. On conçoit généralement la SF comme la tentative d’imaginer des futurs inimaginables. Son sujet, démontre Fredric Jameson, c’est plutôt le devenir actuel de notre destin collectif. Il ne s’agit pas pour les auteurs analysés dans ce recueil – Philip K. Dick, Ursula Le Guin, Brian Aldiss, Vonda McIntyre, Kim Stanley Robinson ou encore William Gibson… – de nous donner des « images » du futur pour nous endormir ou nous libérer du quotidien, comme le croient encore certains critiques littéraires qui persistent à ne pas prendre l’effort d’anticipation au sérieux : la force de la science-fiction est de défamiliariser et de restructurer l’expérience que nous avons de notre présent, et ce sur un mode spécifique, nouveau, fertile en soi et pour la pensée. La motivation profonde de la SF et du roman d’anticipation est de faire percevoir, sur un mode local et déterminé, avec une plénitude de détails concrets, notre incapacité constitutionnelle à imaginer un avenir autre. Si l’imagination individuelle y semble riche, c’est qu’elle dévoile a contrario la pauvreté mimétique, la clôture systémique, culturelle et idéologique qui nous retient tous prisonniers. Ce recueil d’articles prolonge l’analyse majeure entamée dans Archéologies du futur. Le désir nommé utopie (Max Milo, 2007).

L'inconnu Theme: Philosophie

Pagination : 288, ISBN : 9782353410354