Bib:Opium pour Ovide : notes de chevet sur vingt-deux femmes

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Yōko Tawada : Opium pour Ovide : notes de chevet sur vingt-deux femmes (Verdier, 2002)

Présentation sur le site de l’éditeur

Fiche RIS[1]

TY  - BOOK
TI  - Opium pour Ovide :  notes de chevet sur vingt-deux femmes
AU  - Tawada, Yōko
T2  - Der Doppelgänger
A4  - Banoun, Bernard
AB  - Dans le décor ultra-contemporain d’une grande ville moderne, Hambourg, se croisent les destins de 22 femmes d’aujourd’hui auxquelles Yoko Tawada a voulu donner des noms repris aux Métamorphoses d’Ovide, car leurs expériences rejoignent en profondeur la fragilité de l’âme et du corps qui fascinait déjà le poète antique.

La romancière se sert de scènes très quotidiennes pour éclairer le passé, les obsessions, la situation sociale de ses personnages, leurs bonheurs et leurs malheurs, avec cette souveraine objectivité du regard et ce détachement que Roland Barthes, dans L’Empire des signes, tenait pour l’une des qualités majeures de la tradition littéraire japonaise. Plongeant dans les rêves et la matérialité des corps, décrivant de l’intérieur les blessures qu’inflige le réel, cette écriture se situe dans la double tradition des Notes de chevet de Sei-Shônagon et des écrivains occidentaux qui ont raconté leur expérience de la drogue (de Thomas De Quincey à Michaux).

Yoko Tawada, née en 1960 à Tokyo, et qui écrit tantôt en allemand, tantôt en japonais, nous livre ici une superbe leçon d’art et de vie.
CN  - Tolbiac - Rez de Jardin - Littérature et art - Magasin - 2002-154309
CY  - Lagrasse
DA  - 2002///
PY  - 2002
DP  - BnF Catalogue général (http:// catalogue.bnf.fr)
EP  - 200
LA  - fre
PB  - Verdier
SN  - 978-2-86432-350-1
ST  - YT-OO
UR  - https://editions-verdier.fr/livre/opium-pour-ovide/
Y2  - 2022/06/01/
L2  - http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38880336b
ER  - 

Extrait

Léda entra dans la baignoire. La porte de la salle de bains était fermée. Léda avait les deux bras paralysés. Cela l’empêchait de se laver, mais elle refusait l’aide d’autrui. Elle ne voulait plus montrer son corps nu, disait-elle, il n’en valait plus la peine. Bien plus tard, une question me vient à l’esprit : on désire plus une vieille maison qu’une maison neuve ; on admire plus souvent un arbre tricentenaire qu’un arbre de trois ans ; plus une théière, un livre et une maison sont anciens, plus on est sensible à leur beauté. Pourquoi en irait-il autrement des humains ?

Yoko Tawada

Née en 1960 à Tokyo, Yoko Tawada, qui écrit tantôt en allemand, tantôt en japonais, nous livre ici une superbe leçon d’art et de vie.

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Notes

  1. Signification des balises RIS (lettres en début de chaque item)