Bib:Art du suspense, mode d'emploi : Différence entre versions

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{{B}}<i>Il est des écrivains débutants qui peuvent continuer sans effort et remplir deux cents pages en un rien de temps, mais la plupart du temps, c'est l'éditeur qui fait le travail pour eux, souligne les contradictions et les actions qui ne collent pas aux personnages.</i> [...]<i> Un auteur devrait toujours être sensible </i> [...]<i> à la vraisemblance de ce qu'il écrit. Il devrait sentir que quelque chose ne marche pas, aussi rapidement qu'un mécanicien entend le bruit qui cloche dans un moteur</i> [...] (p.136-137){{C}}
 
{{B}}<i>Il est des écrivains débutants qui peuvent continuer sans effort et remplir deux cents pages en un rien de temps, mais la plupart du temps, c'est l'éditeur qui fait le travail pour eux, souligne les contradictions et les actions qui ne collent pas aux personnages.</i> [...]<i> Un auteur devrait toujours être sensible </i> [...]<i> à la vraisemblance de ce qu'il écrit. Il devrait sentir que quelque chose ne marche pas, aussi rapidement qu'un mécanicien entend le bruit qui cloche dans un moteur</i> [...] (p.136-137){{C}}
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Version du 11 décembre 2017 à 20:28

Dany:Priv

Patricia Highsmith : L'art du suspense, mode d'emploi (Calmann-Levy, 1987)

L'auteure commence par préciser :

Il n'existe pas de recette pour écrire un bon roman.

Ce qui signifie qu'elle ne va pas en donner mais plutôt parler de son expérience d'écrivaine, et notamment de ses échecs qui tiennent autant de place que les succès.

C'est bien ce qu'elle fera au point qu'on trouvera dans ce livre plutôt un plaisir à vivre la vie de l'écrivaine Highsmith en création que des conseils pour devenir écrivain soi-même.

Elle aborde quelquefois les aspects économiques de cette vie d'écivaine tout en ayant précisé qu'on doit écrire avant tout pour soi (donc pas forcément pour être édité, donc en dehors de sa vie socio-économique). Ce qui ne l'empêche pas de tenir parfois ce genre de propos :

Un écrivain peut être assuré de vivre confortablement s'il épouse les tendances du moment, et s'il reste logique et prosaïque, car les plagiats se vendent bien et demandent peu à leur auteur sur le plan émotionnel (p.93)

Conseil ou ironie ? Car, tout de suite après, elle ajoute :

En conséquence, sa production peut être deux ou dix fois celle d'un auteur plus original qui non seulement mettra son énergie et son cœur dans son travail, mais courra le risque de ne pas vendre son livre
.

[Chacun fera ses choix en fonction de ce qui motive son désir d'écrire.]


Le germe d'une idée

p. 21

Scène observée, idée venant à l'esprit, anecdote, tout peut être germe d'une idée, il faut ensuite que l'imagination s'en empare.

Sur l'échange entre écrivains (qu'elle pense être une habitude française), elle dit :

Je ne peux imaginer rien de pire ou de plus dangereux que de parler de mon travail avec un autre auteur(p.32)

Sur l'usage des expériences

p.37

Elle revient d'abord sur l'impossibilité d'établir des « règles », une « méthode » (p.37) puis parle de « talent » (p.38).

Le livre gagne toujours à contenir des expériences ressenties (p.41)

La nouvelle et le suspense

p.55

RAS

Développement

p.69

La connaissance des personnages est nécessaire, même concernant des parties de leur vie qui ne seront pas relatées dans le roman (p.69)

Idem pour le décor et les « thèmes ou lignes d'action » (p.70) [ce qui me renvoie à mes « fils d'idées »].

Un scénario ne devrait pas être achevé. Je dois penser à mon propre plaisir, et j'aime pour ma part l'inattendu. Si je sais à l'avance tout ce qui va se passer, écrire devient beaucoup moins amusant. (p.79)

Bien mener une intrigue

p.91

En contradiction avec la citation précédente (p.79), l'auteure croit

extrêmement profitable pour un écrivain débutant de faire un résumé chapitre par chapitre [...] (p.92)
Je souligne pour un écrivain débutant qui minimise la contradiction puisque, dans la citation précédente (p.79), elle parlait d'elle. Je note d'ailleurs ici un des rares passages où elle s'adresse à un écrivain débutant.

Le premier jet

p. 103

Le dialogue est théâtral en lui-même et il faut l'utiliser avec parcimonie. (p.116)

Les problèmes

p.133

Il est des écrivains débutants qui peuvent continuer sans effort et remplir deux cents pages en un rien de temps, mais la plupart du temps, c'est l'éditeur qui fait le travail pour eux, souligne les contradictions et les actions qui ne collent pas aux personnages. [...] Un auteur devrait toujours être sensible [...] à la vraisemblance de ce qu'il écrit. Il devrait sentir que quelque chose ne marche pas, aussi rapidement qu'un mécanicien entend le bruit qui cloche dans un moteur [...] (p.136-137)

Le deuxième jet

p.155