Bib:Métaphysique de l'imagination

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Cynthia Fleury : Métaphysique de l'imagination (éditions d'écarts, 2000)

Notes Dany Orler

Les faux jours de la lanterne magique

Le jeu des passions de l'âme

Contrairement à Aristote, ni Descartes, ni Spinoza, ni Malebranche, abordés ici, ne considèrent l'imagination comme une partie de l'âme. Elle n'en est qu'une faculté.

    Descartes suggère une utilisation pragmatique de l'imagination afin de la mettre au service de la connaissance.

    Pour Spinoza, l'imagination suscite des passions de l'âme par le désir qui se porte sur les objets qu'elle crée. Elle s'oppose à la connaissance.

    Malebranche « réaffirme le lien pervers entre l'imagination et le désir » (p.29). Elle s'oppose à la vérité.

La souffrance de la connaissance

« À la différence des philosophes qui analysent cette faculté de l'âme pour mieux la définir, Proust la ressent pour mieux l'éprouver et procurer à son savoir la sève de la vie » (p.39)

À la recherche d'une incandescence de l'imagination

« Par incandescence, on entend une séduction lumineuse, la découverte d'une flamme intérieure qui brûle sans consumer et illumine sans aveugler ».

Les catégories de l'excès

L'incandescence de l'imagination permet d'intégrer et transformer les passions de l'âme.

Une expérience d'intimité

L'incandescence de l'imagination fait naître l'âme au monde (co-naissance).

    « Être intime avec l'univers sensible, c'est lui reconnaître une puissance propre et refuser de l'assimiler à un objet » (p.48).

    L'autrice, se référant à Bachelard, parle de « pouvoir alchimique de l'imagination » cherchant à dévoiler la « dynamique vitale » de la matière, des « quatre éléments » et des « archétypes de l'imaginaire ».

Constellation de l'âme et cristallisation de la matière

Toujours ce rapport de l'imagination à la matière et au monde réel.

L'invitation au voyage

L'imagination « ouvre les portes de l'infini » à l'âme (p.56).

    En fin de ce section, l'autrice aborde le fantastique.

    « L'imagination matérielle s'est transformée en imagination ascensionnelle ajoutant, à la profondeur matérielle, sa hauteur » (p.61).

Valeur et verticalité : la merveille du meilleur

« L'imagination chante un réel où la surhumanité serait l'essence de l'humanité » (p.64).

[Cela me fait penser au monde des Idées].

Le rêve

Au réveil, je viens d'un autre monde.

    « La création poétique se cache derrière le rêve et tisse un autre monde » (p.66).

    Passant du rêve à la rêverie, l'auteure revient à Bachelard.

Le monde irréel

Séduite par ses propres images, l'âme fragile asservie par le monde irréel fuit le réel, « s'engloutit dans une kénose pervertie, vers un renoncement abâtardit de l'ontologie et de la morale (p.73).

    « L'imagination n'est plus médiatrice entre le monde et l'âme [...] » (p.71).

Sans qu'il soit nommé (ni ici ni dans la bibliographie), le sens donné à l'imagination est bien celui d'interface de Synésius.

L'imagination et son œuvre

« Le feu ne nous a pas brûlés » commence Cynthia Fleury pour nous rassurer par rapport à la fin du chapitre précédent où nous pouvions craindre que l'imagination nous entraîne dans le néant de l'irréel.

    Imaginer, c'est contempler. Contempler, c'est créer car « la contemplation doit aider au mouvement de ce qu'elle contemple » (p.76).

    Baudelaire définit l'imagination comme « la reine des facultés » (p.76).

De la créativité de l'artiste à une création de l'âme

« L'imagination créatrice relève bien de l'art du mime » (p.80) car l'artiste recherche, à l'instar de Proust, ses sensations disparues. Toutefois, ce plongeon dans la mémoire « parfois si dur, si vain » équivaut à créer.

    « Voilà les deux grandes sources proustiennes de la créativité de l'âme : l'imagination pure et le pur souvenir se combinent pour donner à l'œuvre d'art sa liberté et sa singularité » (p.83).

    Le temps retrouvé de l'artiste (on reste chez Proust) est aussi création où se mêlent passé, présent et futur, « ensemble dense des actes du Créateur » (citation de Bachelard : L'intuition de l'instant).