Catégorie:Splendeur-Chap.04

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Splendeur-Chap.04

Idées

Développer ici les diverses idées relatives au titre"Enfant". Dilemme,situation cornélienne. Père,son pouvoir. Sa souffrance passée face au père. Ses souvenirs.


Développement

La tête emmitouflée sous le drap blanc et la couverture bleu, la nuit lui paraissait très longue sans aucune romance. Son histoire cornélienne, vraie lui persécutait l'esprit sans pouvoir trouver un juste milieu entre le marteau et l'enclume. Majdi lui avait demandé de l'attendre en France, un pays qui n'était pas le Liban, disait-il. Qu'il la retrouverait où qu'elle soit malgré les distances qui les séparent et le père si violent, si autoritaire et si imprévisible, imprévisible tout comme Donalt Trump qui lui demandait de se marier au plus vite avec l'homme de son village qu'elle ne connaissait que très peu.

Elle l'avait vu, deux ans avant. Elle l'avait vu avant que le pays Libanais s'embrase, avant que la terreur prenne possession de la ville, chez la grand-mère en France lors d'un voyage manigancé par le père.

Sa famille était modeste, elle entretenait une amitié quasiment voisine depuis toujours avec les proches du père. Une amitié auprès de son frère, de sa soeur et surtout il apportait son aide auprès de la grand-mère en entretenant la vigne et les cerisiers. Cette amitié à travers les années lui avait donné une grande importance au sein de la famille pour finalement devenir membre à part entière d'une reconnaissance absolue.

De la même génération que les cousines et cousins et même de sa propre génération, son aîné de presqu'un an. Jeune homme de 21 ans, d'apparence aimable et serviable, d'une incarnation inqualifiable, faisant des études de professorat à Toulouse.

Avant de quitter Beyrouth, elle se sentit perdue sous les violentes menaces du père. Le geste et le langage d'égorgements sur le perron où qu'elle soit. Un chantage meurtrier qui l'avait glacé. Qui lui avait fait dire, oui sous la pression, un oui pour un mariage. Mais en elle le oui prenait un autre sens. Son oui n'était que pour ne plus souffrir, que pour s'éloigner de son amour devenu impossible, que pour pouvoir partir loin, très loin, que pour simplement disparaître.

La complexité du dilemme lui était devenu ingérable entre son amour et rester en vie ou entre ses sentiments et le devoir de se sacrifier pour satisfaire les besoins du père. Le besoin d'assurer à travers ce mariage son retour à son village natal après plus de 50 ans de disparition. Un retour où en quelques sortes remettrait les pendules à l'heure sans avoir pour autant à supporter le sentiment de culpabilité d'avoir abandonné son village alors qu'il n'avait qu'à peine 14 ans en s'engageant dans la marine Française à Toulon.

Maya le revoit lorsqu'elle était enfant, adolescente et jeune adulte les yeux imbibés de vin, exorbitants à la recherche d'un coupable. Assis au devant de son assiette, le regard dans le vide et l'esprit ailleurs. Que personne ne se mette au devant de son regard perdu dans ses songes. Que personne ne vienne le perturber dans son retranchement. Il régnait dans la demeure en Dieu tout puissant où tout lui était permis. De nature agressive, son éducation ressemblait à son caractère sticte et autoritaire, quasi-militaire. Démunit de tout échange oral, de compassion il se munissait de sa main ,de son poing et de son pieds pour maltraiter celle qui oserait s'affirmer ou même oserait le contredire. Ce qui révolta Maya depuis toujours.

Un jour après avoir bu une bouteille de vin à table et alors qu'elle était adolescente, elle lui avait dit en voyant son visage agressif, en se levant:"vas y, puisque tu as très envie de le faire". Il attrapa la cruche pleine d'eau et la lui lança sur le buste. Elle l'esquiva parfaitement pour la voir s'écraser sur le frigo et se répandre à ses pieds, au sol,les morceaux de verre et l'eau. Ce qui le mit encore plus en rage pour lui dire:"je t'aurais,tu vas voir" et elle lui répondit:"tu n'as pas le droit de te comporter ainsi, tu n'es pas un père". Et heureusement qu' elle avait un refuge, la maison de la grand-mère maternelle.

Ce pays le Liban où le folklore est original et coloré possède une riche histoire à travers les siècles. Ayant été contrôlé par des différents peuples. Les Phéniciens, les Assyriens qui ruinèrent le pays en 677 av.JC, les Perses Achéménides, les Macédoniens, les Séleucides, les Romains et plus tard les Croisés,les Arabes,les Ottomans et les Français, possède des villes magestueuses tel Baalbeck,symbole de la puissance romaine avec ses ruines grandioses au coeur de la Békaa, le temple de Jupiter que les gens appellent" la pierre de la femme enceinte", Anjar une citée foudroyée au temps des Ommeyades et Tyr qui s'ouvre sur la mer au milieu des lauriers roses sans oublier l'élégant palais du fils de Béchir ll Émir Amine de Beit ed-Dine. Byblos le lieu qui fût la ville d'Osiris et d'Adonis et où les gens peuvent nager dans le fleuve d'Adonis et visiter sa grotte.

Les cèdres de Bécharré "cèdres de Dieu" protégés par le patriarche maronite depuis une éternité, emblême du drapeau Linanais. Maya ne souhaite pas oublier Saïda (Sidon) où le roi Saint Louis avait séjourné dans le château de la mer et où la Sidonienne avait déclaré dans "l'Odyssée" avoir enlevé Eumée le porcher d'Ulysse ("Mais je suis de Sidon, le grand marché de bronze"). Une évocation assez nostalgique répandue des femmes Sidoniennes qui expertes passaient la plus part de leurs temps à broder les voiles dans de belles maisons. Ulysse l'évoquait.

Les institutions Libanaise fondées sur le confessionnalisme, enfant l'avaient intrigué dont ses communautés représentées assez équitablement dans les emplois publics et plus ou moins dans la composition ministérielle. Les députés Maronites, Sunnites, Chiites, Grecs Orthoxes, Grecs Catholiques, Druzes, Arméniens Orthodoxes, Arméniens Catholiques, Protestants et autres minorités sont élus au suffrage universel pour 4 ans. Le féodalisme un véritable système qui remonte aux Émirs du Liban, seigneurs féodaux, chef religieux. Un véritable casse tête pour Maya et pour les étrangers habitués à une politique sur les partis.

Consciente d'avoir quittée les plus belles figurines de bronze couvertes d'or,un des plus beau témoignage de l'art Phéniciens adorant tout comme les Caldéens les divinités des forces de la nature, du soleil et les forces des astres qu'elle gardait secrètement en elle.

Les Libanais se disent avec ferveur être les descendants des Phéniciens, fièrement ils en parlent à longueur de la journée qu'ils sont tout aussi inégalables au développement de l'industrie, des arts, du commerce....Inventeur de l'alphabet, du verre presqu'en même temps que les Égyptiens. Leur pourpre, teinture la plus célèbre, la plus recherchée dans l'Antiquité et même à ce jour.

Ils se disent perfectionnistes dans les broderies, dans le savoir faire de la poterie des vases en cuivre, du bronze et d'argent, que le monde entier en parle. Ils se disent tout comme les Phéniciens, être éleveurs de moutons, cultivateurs chevronnés de coton en l'introduisant dans les tissus et surtout voyageurs éternels en allant à la conquête du monde entier.

Plus la mémoire de Maya remonte dans le temps et plus sa mémoire s'éclaircit. Mais à présent il lui faudra savoir où habite la grand mère.

Est ce qu'elle aura la force et le courage d'affronter la volonté du père en se laissant enlever par Majdi? Reproduisant consciement ou inconsciemment l'histoire mythologique grecque que Zeus aurait enlevé Europe fille d'Agénor, roi de Tyr, sur la plage de Sidon. Sauf que là, elle est loin de Sidon.

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