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| − | + | La tête emmitouflée sous le drap blanc et la couverture bleu, la nuit lui paraissait très longue sans aucune romance. Son histoire oedipienne, vraie lui persécutait l'esprit sans pouvoir trouver un juste milieu à son problème. Majid lui avait demandé de l'attendre en France, un pays qui n'avait rien à voir avec le Liban, disait-il. Qu'il la retrouverait où qu'elle soit malgré les distances qui les séparent et le père si violent, si imprévisible qui lui demandait de se marier au plus vite avec l'homme de son village qu'elle ne connaissait que très peu. Elle l'avait vu, deux ans avant. Elle l'avait vu avant que le pays Libanais s'embrase, avant que la terreur prenne possession de la ville, chez la grand-mère en France lors d'un voyage organisé par le père. | |
| + | Sa famille était modeste, elle entretenait une amitié quasiment voisine depuis toujours avec les proches du père. Un voisinage auprès de son frère, de sa soeur et surtout la proximité de la grand-mère qui de temps en temps lui rendait service en entretenant la vigne et les cerisiers. | ||
| + | Il était de la même génération que les cousins et les cousines et même de sa propre génération, son aîné de presqu'un an. Jeune homme de 21 ans, d'apparence aimable et serviale, d'une incarnation inqualifiable, faisant des études de professorat à Toulouse. | ||
| + | Avant de quitter Beyrouth, elle se trouva perdue sous les menaces et le chantage du père, elle avait dit oui au père, oui pour un mariage. Oui pour ne plus souffrir, oui parceque son amour était impossible. Elle s'était dit oui pour partir et bien oui pour ne plus y revenir. | ||
Version du 14 novembre 2018 à 15:03
Splendeur-Chap.04
Idées
Développer ici les diverses idées relatives au titre"Enfant". Enfance. Souvenirs.
Développement
La tête emmitouflée sous le drap blanc et la couverture bleu, la nuit lui paraissait très longue sans aucune romance. Son histoire oedipienne, vraie lui persécutait l'esprit sans pouvoir trouver un juste milieu à son problème. Majid lui avait demandé de l'attendre en France, un pays qui n'avait rien à voir avec le Liban, disait-il. Qu'il la retrouverait où qu'elle soit malgré les distances qui les séparent et le père si violent, si imprévisible qui lui demandait de se marier au plus vite avec l'homme de son village qu'elle ne connaissait que très peu. Elle l'avait vu, deux ans avant. Elle l'avait vu avant que le pays Libanais s'embrase, avant que la terreur prenne possession de la ville, chez la grand-mère en France lors d'un voyage organisé par le père. Sa famille était modeste, elle entretenait une amitié quasiment voisine depuis toujours avec les proches du père. Un voisinage auprès de son frère, de sa soeur et surtout la proximité de la grand-mère qui de temps en temps lui rendait service en entretenant la vigne et les cerisiers. Il était de la même génération que les cousins et les cousines et même de sa propre génération, son aîné de presqu'un an. Jeune homme de 21 ans, d'apparence aimable et serviale, d'une incarnation inqualifiable, faisant des études de professorat à Toulouse. Avant de quitter Beyrouth, elle se trouva perdue sous les menaces et le chantage du père, elle avait dit oui au père, oui pour un mariage. Oui pour ne plus souffrir, oui parceque son amour était impossible. Elle s'était dit oui pour partir et bien oui pour ne plus y revenir.
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